Téric Boucebci

MON CORPS-NUIT ATTEND L'AUBE

 de Téric Boucebci

Editions Alcyone (Collection Surya)

ISBN : 978-2-37405-070-6

Téric Boucebci est né à Nice et a grandi à Alger où il a puisé ses sources d’inspirations dans une ville et une culture baignées d’une histoire plurimillénaire. Il se définit comme un poète méditerranéen. Sur l’une ou l’autre de ses rives il organise des lectures poétiques et des rencontres littéraires et s’attache à développer des espaces de dialogues. Il co-organise en 2003 Le printemps des poètes à Alger et crée la revue de poésie 12 X 2 - revue contemporaine des deux rives. En 2011, il est l’un des fondateurs de la revue Phoenix, dont il est directeur de publication. Il a  apporté sa contribution à différentes revues (Osiris, Autre sud, Gratte-monde, etc.), des anthologies (La poésie est grammairienne - C Ber et F. Rullier), a organisé des rencontres (Saint Jean des poètes - San Benedetto) et des expositions (À fleur de peau - ¨hotos de C. Lucques, Niort). 

Dans cet ouvrage la nuit tient une place permanente comme métaphore du chaos intérieur qui ouvre au cheminement et où prend place un dialogue, dans ses différentes acceptions, avec les voies de l’Amour. Selon l’auteur, une transformation nécessaire permet de se délester de ses ombres et de trouver une autre lumière, plus sensible, à l’égal de celle diffusée par les étoiles, lointaines, perdues dans l’obscurité du cosmos. C’est cette recherche intérieure que ce recueil tente de tracer.

TEXTES

 Nous sommes le nouveau Minotaure qui danse sur les braises de nos cités labyrinthiques.

 Nos murs,  des peaux tatouées des maux qui s’écrivent en signes.

Les lettres, alphabet désuet, transformées en creuset d’une nouvelle interprétation du monde.

Liberté s’écrit là où l’imaginaire prend forme, sans entrave,

nul besoin de le crier.

**

Tu es la rose noire de feu. 

Incandescente, tu exhales,
et m étourdis des appels à la nuit. 

Sur ton dos,
les ailes légères d' une créature des cieux qu’un tatoueur
a marqué pour l’éternité. 

**

Une bruine de chaleur perle le long des nervures et chute en grosses gouttes nourricières du sol sec. 

La fleur perce la terre et s’ouvre aux douceurs du vent qui apaise son appétit de vie. 

Et plonge le calame au fond du noir profond pour se gorger d'encre à répandre en étranges portraits sur ton corps- papier absorbant mes lettres pour en faire de nouveaux préludes. 

**

Ces ombres pour déchirer mes nuits, 

pas une flamme, même vacillante, 

où poser mes yeux. 

Le sifflement du vent entre les volets 

avant qu’ils ne claquent…

refermant les fenêtres sur le jour. 

 **

J’ai bu la coupe de feu pour étancher ma soif

ivre de ces eaux que l’on ne décrit pas. 

Sous la terre, les racines et les sons devenaient familiers,

j’ai senti les vents respirer pour le monde. 

Il est si simple d’être en vie. 

 **

Au rythme de la clepsydre

le temps m’efface

ma peau est une vaste étendue de sable. 

**

Dans le son, après silence, 

une vie.

**

Nous sommes des passants faits de mots.

Je nomme pour saisir cette réalité, 

jour après nuit,

en recherche de lettres. 

 **

Dans l’ombre bleue

qui donc s’est affairé à piqueter le ciel de lampions blancs  

que nous interprétons ?

Une plume de sang a signé les questions à porter. 

Chacun chemine ainsi, 

vêtu d’une peau de mots.

**

Mon désert dans ta main,

quelques noyaux de dattes en attente d’un oasis. 

 **

Lentement, nous avançons,

aussi vite que nous croyons. 

Et devant, toujours devant,

un peu de cette envie d’être là où il faut être, 

mais juste avant que cela ne soit. 

**

Une feuille tombe, marquant le temps. 

Un pied l’a effleurée,

l'autre l'a écrasée.

Téric Boucebci, extraits de 

Mon corps-nuit attend l'aube

© Editions Alcyone

 - Vous pouvez écouter des extraits de 

                    Mon corps-nuit attend l'aube

dits par Silvaine Arabo (fichier MP3 en bas de cette page).

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MON CORPS-NUIT ATTEND L'AUBE

de TÉRIC BOUCEBCI

16,00€ + forfait port et emballage : 4,00€

Note de lecture de Philippe Leuckx sur Mon corps-nuit attend l'aube

Téric Boucebci, Mon corps-nuit attend l'aube, éd. Alcyone, coll. Surya, 2020, 64p., 16€. Un beau dessin acrylique de Silvaine Arabo

"Seul le vent connaît le chemin" : monostiche à la Sansot ("Chemins aux vents" donne la réelle orientation de ce recueil tourné vers un corps fragilisé (même par la lumière) et toutefois branché vers l'autre, qu'il soit humain ou paysage).

Il faut certes "jeter ses peurs", savoir offrir "une poignée de main", "écrire sur les souffles de ta peau".

La question de l'écriture parsème le livre de "feuilles", de "plumes", de "traces" bleues : oui, "nous sommes des passants faits de mots ».

Aussi faut-il prendre soin de "la lumière (qui) semble venir de cette lointaine pensée que j'ai oubliée".

Le poète, né à Nice, qui "a grandi à Alger », sait, en peu de mots, circonscrire son univers, tissé de nuit, de "néons (qui) scintillent sur les façades", de "fenêtres vers le grand tout". On le sait de longtemps la poésie intimiste se nourrit du cosmique, comme selon une nécessité d'y faire voyage.

"J'ai senti les vents respirer pour le monde" conjoint vraiment ce que le poète saisit de l'être "en vie" et du monde à dire, à signifier.

Philippe Leuckx pour LES BELLES PHRASES.

Poèmes de Téric Boucebci dits par Silvaine Arabo

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