Francis Gonnet

PROMESSE DU JOUR

de FRANCIS GONNET

EDITIONS ALCYONE (COLLECTION SURYA)

AVEC LA REPRODUCTION DE DEUX OEUVRES PLASTIQUES DE FRANCIS GONNET.

Né en 1959 à Paris, Francis Gonnet habite en Normandie. Endoctrinologiste de formation, il est à la fois peintre et poète et a eu l’opportunité, dans sa jeunesse et grâce à son père poète, de côtoyer de nombreux écrivains. Il a participé à plusieurs revues et anthologies de poésie. 

Deux recueils de poèmes ont à ce jour été publiés. 

Mes mots, dit Francis Gonnet, sont le reflet des émotions et réflexions d’une vie en communion avec la nature et les hommes.

A propos de son recueil « Promesse du jour », il écrit : il est essentiel de se poser sur le rebord des jours pour contempler la beauté de ce qui nous est donné et de savoir qu’au profond des silences, au-delà des nuits, il y a toujours l’espérance d’une flamme. 

TEXTES

Au cœur de midi  

Glissent mes doigts aux plis de ton désir 

Pour partager les couleurs intenses de notre attente 

Le soleil se répand en copeaux d’ambre 

Dans l’estuaire de nos regards 

A la rencontre de deux eaux  

*

J’épelle ta joie dans le tremblement de l’eau

Appuyé sur l’épaule du vent 

Je suspends l’instant pour dessiner ton sourire 

En enluminure sur le sable  

Tu insuffles des mots d’or dans les pores de la terre 

Comme un suc de miel sur des larmes de pluie 

*

Je sens glisser ma peau dans les draps moites d’écume

Les perles de sable ont le parfum des algues

Tes paroles tremblent à la naissance du jour 

Comme la tendresse que l’on boit au calice de la mer 

*

Contempler ta lumière dans l’humilité du soir 

Plus forte dans ta fragilité que l’arrogance des orages 

Tu avances lentement dans la mouvance des sables 

Jusqu’au pas qui libère  

Je déguste l’instant d’un frisson d’algue

Et conjugue la richesse du partage 

*

Tu erres dans le silence 

Immigré des terres solaires 

Flamme noire des désert

Tes paroles rejetées dans le mirage des sables 

Tu cherches ici l’écho de ton cri 

Une terre vierge où le regard prend racine 

*

J’aime gratter le silence d’une plume invisible

Pour lire l’écriture de ma mémoire

Jusqu’aux notes gravées dans les nocturnes de mes pas

Comme on laisse errer nos doigts 

Au plus profond des eaux 

Pour purifier le jour des écorces de nuit 

*

Le vent essuie l’ocre des terres sèches 

Tache ma peau d’un pigment de lumière 

C’est ici que les feuilles s’allument avant l’hiver

Je mesure la puissance de ton chant 

Revenant sans cesse lécher les bois humides du silence

Et je reste humble dans la contemplation du soir 

Pour que ma certitude ne coupe tout dialogue 

Je laisse glisser mes rêves 

Dans la tourbe empesée de sommeil

Pour étreindre la nuit jusqu’à l’appel du jour

Extraits de Promesse du jour de Francis Gonnet

©️ Editions Alcyone, 2021.

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PROMESSE DU JOUR

de FRANCIS GONNET

22,00€ + forfait port et emballage : 4,00€

 

 

Francis Gonnet  Promesse du jour ed Alcyone collection Surya, par Ghislaine Lejard

 

Un très beau titre qui rappelle le livre de Romain Gary La promesse de l’aube ; au cœur du livre comme au cœur du recueil, un hymne à l’amour qui aide à traverser toute nuit pour tendre vers la lumière.

 

En ce recueil, deux parties : lumière et silence et en exergue de chaque partie, une citation celle de Victor Hugo : Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière ; et celle de Pablo Neruda : La parole est une aile du silence.

 

Chacune de ces citations contient l’essence même de chaque partie.

 

Le dernier vers du premier poème donne le titre à ce recueil : Que l’on accueille ton mystère dans la promesse du jour. Une expression qui sera reprise par clore ce recueil dans le dernier vers : Alors j’avance vers la promesse du jour.

 

Ce recueil s’inscrit dans une belle lignée d’hommes et d’écrivains, chacune des sous-parties est introduite par une citation empruntée à Mahatma Gandhi, Martin Luther King, Yehudi Menuhin, Antoine de Saint-Exupéry…

 

Des poèmes qui s’inscrivent dans la tradition lyrique de Baudelaire, Victor Hugo, Paul Valéry ou de la poésie grecque.

 

L’écriture de Francis Gonnet  est concise, les vers réguliers, le poète privilégie le distique et le tercet, la parole se déploie dans un aller et retour, entre le je et le tu, l’autre et son chant, l’autre et sa présence- absence :

 

«  S’engager dans ta présence

 

………

 

Je ferme les yeux sur ton absence… »

 

Avancer dans la lumière de l’autre :

 

«  Même dans le noir

 

je sais la profondeur de ta lumière

 

J’avance dans l’inconnu espérant ta rencontre »

 

L’autre est une source libératrice et le dialogue s’inscrit sur fond de communion avec la nature et ses éléments :

 

«  Tu avances lentement dans la mouvance des sables

 

jusqu’au pas qui libère

 

………………….

 

Je déguste l’instant d’un frisson d’algue »

 

«  Le soleil raccommode les plaines effilochées de pluie »

 

« La pluie griffe le visage des fenêtres closes »

 

« Le soleil frotte les tuiles du bout des doigts »

 

Faire partie des éléments, faire un avec l’univers qui nous entoure et qui se donne à voir car les éléments nous façonnent et nous font être :

 

«  Tu trembles aux ramures de mes doigts

 

…………………………… 

 

Adosser ton regard au talus de mes bras »

 

Une nature qui a visage humain :

 

«  Te laisser glisser dans le sourire des herbes

 

…………………………

 

les feuilles ont leur visage troué de lumière. »

 

 

Des poèmes pour un chemin d’intériorité qui mène du noir et de la cendre à la lumière de la virginité d’un matin où tout prend racine. 

 

Dès la première partie, le silence accompagne ce parcours vers la lumière élément vital mais aussi spirituel.

 

A l’écoute de la nature et de sa fragilité, les mots du poème ouvrent le chemin pour inviter à marcher à hauteur de l’autre, à regarder en vérité ses désirs, ses rêves, à voir «  la nudité du commencement ».

 

En la lumière née de l’obscurité des cendres, reconnaitre le silence quand l’autre s’estompe, et les mots pour essayer de traduire ce silence et le « calligraphier sur l’ardoise du ciel »

 

En ce silence, la joie de décrypter «  chaque syllabe du jour » et de peindre avec le bleu des mots ce qui nous est donné à voir quand une aquarelle se fait aussi poème.

 

L’aube est vécue comme une résurrection où tout recommence et tout change à chaque retour du jour.

 

Francis Gonnet nous conduit en un itinéraire qui traverse la nuit dans le secret des jours, en quête de lumière et de silence.

 

Il est aussi peintre et entre les deux parties de ce recueil, deux reproductions de ses peintures ont leur place palpitation de lumière et couleur de ton chant. Des peintures de lumière qui autant que les mots traduisent les couleurs du silence et du jour

 

Ghislaine Lejard

 

Lettre de Bruno Mabille à Francis Gonnet sur Promesse du jour

J’ai terminé votre recueil « Promesse du jour ». J’ai lu vos poèmes comme des prières et même tout votre recueil comme une longue prière, comme l’expression d’une quête spirituelle essentielle et vitale. Le « tu » auquel vous vous adressez me semble bien être d’un ordre divin.

J’aime la forme courte et concise de vos poèmes (que j’affectionne également pour moi) et de très nombreux passages m’ont beaucoup plu. J’ai immédiatement ressenti le soin que vous apportez à l’écriture de vos poèmes . Vous les ciselez et ne laissez rien au hasard : les mots, les tournures et les images sont savamment choisis et élaborés. Je n’y ai pas trouvé beaucoup de légèreté mais au contraire de la consistance et de la profondeur. Indéniablement, votre recueil constitue un tout et chacun des poèmes participe d’un même souffle.

Ce soin confère à votre poésie sa force et son côté très abouti. Il me semble d’ailleurs que pour bien le mesurer, se mettre à son diapason et pleinement l’apprécier il convient de la relire plusieurs fois. (Je l’ai pour ma part fait deux fois).

Ce soin, ce travail d’écriture que l’on ressent font la qualité de votre poésie. Ils en sont peut être aussi la limite en ce sens qu’ils la privent d’une certaine spontanéité . Vos poèmes sont parfois trop « léchés », trop « travaillés », trop « parfaits ». Peut-être, mais sans être sûr de moi, gagneraient-ils à être un peu plus spontanés, ou du moins à l’apparaître ? (…)

Surtout ne m’en veuillez pas de cette remarque qui ne retire rien au plaisir que j’ai eu à vous lire.

Par ailleurs, les deux illustrations de vous sont belles et collent bien aux poèmes et les citations que vous essaimez dans le cours du recueil viennent comme ponctuer la lecture, ce qui est, je trouve, très réussi. 

Bravo pour ce beau recueil et merci ! 

Bruno Mabille

 

Francis Gonnet

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